Comment protéger la vie durant cette pandémie?
En ce Carême 2020, nous sommes invités à grandir dans la foi. La parole de Dieu de ce jour nous donne le témoignage de Lazare, nom qui veut dire « Dieu aide ». En ressuscitant Lazare, Jésus le fait entrer dans sa relation avec le Père. Jésus se présente ainsi comme celui qui est notre passage vers la vie.
La vie nous est donnée pour être partagée. Nous sommes faits pour être en relation avec les autres. Jésus ressuscité nous apprend à « vivre ensemble » en communauté. Le Pape François nous invite à prendre ce chemin de l’amour. « Vivre ensemble », ce n’est pas être tous pareils et penser tous la même chose, c’est apprendre à s’accueillir dans nos différences et s’enrichir de celles-ci : « Sortir de soi-même pour s’unir aux autres fait du bien, » nous dit le pape. (La Joie de l’Évangile, no 87)
La vie nous est donnée pour être partagée. Elle nous est donnée pour être protégée. C’est le cas dans la crise sanitaire que nous vivons. Dans le contexte de la pandémie du coronavirus, notre « vivre ensemble » devient notre responsabilité sociale : il s’agit d’éviter tous les déplacements qui risqueraient de propager le virus : rassemblements, réunions, fêtes et repas ensemble. En temps normal, ces événements de proximité favorisent une relation plus forte entre nous et une vie communautaire. En temps de pandémie, ils favorisent la propagation plus rapide du virus.
Nous sommes invités à protéger la vie pour pouvoir continuer à la donner. Nous sommes responsables les uns des autres. Jésus a remis entre nos mains cette responsabilité de nous entraider. La responsabilité personnelle est un bien pour tous. Lui, Jésus, est la vie éternelle. Il vient reconstruire notre vie pour que nous puissions la vivre entièrement dans l’attente de la vie éternelle.
Mgr Jean-Pierre Blais, évêque du diocèse de Baie-Comeau
Extraits de son homélie de la messe du 29 mars 2020 diffusée à la radio